Au-delà de la surveillance réglementaire classique des eaux usées (eaux de rejets, eaux résiduaires, effluents…) via des analyses chimiques et microbiologiques, l’évaluation de l’écotoxicité des eaux usées permet d’avoir une vision directe et plus large de l’impact réel de ces eaux usées sur le milieu vivant où elles se rejettent. Pour cela, différents types de bioessais sont mis en œuvre (seuls ou, le plus souvent, associés en panels) pour évaluer l’écotoxicité « générale » ou l’écotoxicité « spécifique ».
Les bioessais mis en œuvre ici permettent d’évaluer de manière globale les effets des polluants sur la mortalité, la croissance/développement, la reproduction ou le comportement des organismes modèles utilisés.
Ce sont principalement des bioessais in vivo (utilisation d’organismes entiers) qui sont utilisés ici. Mais certains bioessais in vitro (utilisation de modèles cellulaires) peuvent aussi être mise en œuvre comme alternative à des bioessais in vivo nécessitant en particulier des élevages de poissons.
Pour évaluer cette écotoxicité « générale », le laboratoire INOVALYS met en œuvre plusieurs bioessais représentatifs des 4 niveaux trophiques des eaux naturelles (1) :
(1) : Le cas échéant, les bioessais sont choisis en adéquation avec les types d’eaux naturelles recevant les eaux de rejets : eaux douces ou eaux salines et saumâtres
(2) : Certains bioessais pour le niveau trophique 4 peuvent être sous-traités par INOVALYS
► En savoir plus : Les différents panels de Bioessais proposés par INOVALYS
(pour les ICPE concernées par les arrêtés du 04/11/2024 et du 09/01/2025)
Les bioessais mis en œuvre ici par INOVALYS renseignent de manière précise comment certains polluants peuvent perturber des fonctions spécifiques au sein des cellules :
Un perturbateur endocrinien est une molécule chimique d’origine naturelle ou synthétique, étrangère à l’organisme, et qui est susceptible de modifier le fonctionnement normal du système endocrinien de l’organisme. Le perturbateur endocrinien interagit au niveau des récepteurs nucléaires cellulaires impliqués dans la régulation hormonale (récepteurs des œstrogènes ER, des androgènes AR, des glucocorticoïdes GR, de la progestérone PR, de l’hormone thyroïdienne TR, des récepteurs Pregnane X Receptor PXR).
Une molécule génotoxique est susceptible d'entraîner un dysfonctionnement ou une altération du génome, en endommageant l'ADN qui est le matériel génétique des cellules.
Des polluants peuvent induire différents types de stress cellulaires (cytotoxicité) en perturbant des mécanismes spécifiques de certains métabolismes cellulaires : interaction avec des récepteurs de xénobiotiques (Aryl hydrocarbon Receptor AhR) pour le « stress hydrocarbures », perturbation de l’équilibre oxydants/anti-oxydants pour le « stress oxydatif », perturbation de l’activité photosynthétique pour le « stress herbicides ».
► En savoir plus : Les différents panels de Bioessais proposés par INOVALYS
Panel « Perturbateurs endocriniens » | ► bilan type : « BE-PERTURB ENDOCRIN » |
Panel « Reprotoxicité » | ► bilan type : « BE-REPROTOXICITE » |
Panel « Médicaments » | ► bilan type : « BE-MEDICAMENTS » |
Panel « Génotoxicité » | ► bilan type : « BE-GENOTOXICITE » |
Panel « Stress cellulaire » | ► bilan type : « BE-STRESS CELLULAIRE » |